"Issue de différents référentiels, la méthodologie plastique de Marine Penhouët est marquée par une exigeante démarche de collection, employant par exemple les lignes architecturales visitées du désert de Pétra, la perspective dessinée des peintures de Giotto, la juxtaposition de plans comme fonction symbolique dans la peinture Canto d’amore De Chirico, les palmiers découpés de l’album de The Cure, Boy’s don’t cry, l’influence de la figure du smiley dans la culture « Acid House »,
l’équilibre spirituel du couple Yin-Yang, le registre allégorique de la mort provenant du Moyen-Âge… L’artiste extrait des signes-formes qu’elle transforme, assemble, hybride et fait disparaître à son avantage."
"La notion de matrice est centrale. L’artiste s’en empare jusqu’au détournement de certains outils d’impression et de reproduction. En effet, les signes évoluent au fil de torsions et à travers ses différents médiums de prédilection qu’elle emploie, comme la gravure, le dessin, la peinture ou encore la photographie. L’installation est souvent le moyen par lequel l’artiste fixe le résultat de la recherche. En tant qu’éditrice, sous le projet, Hypnotismezine, la photocopieuse lui permet de générer le multiple. Dans sa pratique personnelle, le même outil glitche images et textes lors de mouvements aléatoires sous le flash de la machine. Par de nombreuses allusions au soleil, à l’éblouissement et au procédé de « révélation », l’utilisation de la photographie illustre ce lien insécable entre réaction chimique, lumière et optique dans son langage plastique. L’approche expérimentale liée à la représentation et à la composition souligne la persistante quête de la naissance de l’image."
(Extrait du texte Matrice et persistance de Lucie Pinier, curatrice indépendante, Bruxelles, 2022)
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